Jurant qu’on ne me prendrait plus à me pointer à l’heure à un concert, pour au final attendre une demi-heure seule comme une âme en peine que le set commence, je décide d’arriver 35 minutes « en retard ».
(Une autre solution serait de trouver des amis avec qui discuter pour tromper l’attente m’enfin… J’ai décidé de choisir la plus simple)
Devant la salle de concert, une bonne centaine de personnes en train de faire la queue pour entrer.
Je crois que je suis condamnée à attendre.
(Cela dit, j’en ai profité pour commencer à lire la nouvelle obsession des Garriberts sur Les Jours, « Les grands primaires », et j’ai un peu ri)
L’U. est une salle mythique de Dogville. Celle sur laquelle chacun, peu importe son âge, a une anecdote à raconter (« Je devais y voir Jeff Buckley au début années 90, et puis finalement je suis resté boire des coups avec des potes… Je le regretterais TOUTE MA VIE ! »).
L’U. est surtout une salle biscornue dans laquelle la moitié du public est devant la scène, et les autres mattent un écran géant calé au-dessus de la porte des chiottes.
Ce qui est relativement abusé quand tu payes ta place 20 balles, m’enfin ça ne l’empêche pas de faire des complet régulièrement, alors pourquoi changer ?
C’est Alvan qui assure la première partie de Petit Biscuit et c’est une très bonne nouvelle car je l’ai découvert deux semaines plus tôt dans un tremplin qu’il a gagné haut la main et j’ai beaucoup aimé !
De prime abord, on peut se dire que c’est un beatmaker Fakear’s like de plus (ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi).
Rapidement il sort sa guitare électrique et son ukulélé qu’il joue de façon classique mais également pizzicato et ça lui donne une identité propre qui m’a complètement fait kiffer.
Particulièrement Damiana que je pourrais écouter en boucle (mais que je ne trouve nulle part sur le web à mon grand désarroi).
Donc en gros, s’il passe dans votre coin, ce qui ne devrait pas tarder à se produire, vous pouvez y aller en toute sérénité !
Changement de plateau d’une demi-heure qui me permet de poursuivre ma lecture (le « Alain Juppé, si senior » m’a tuER).
Petit Biscuit se pointe, les premiers rangs (ceux qui le voient autre que par écran interposé) (on en parle des gens qui filment carrément l’écran à défaut de la scène !?) (j’en profite pour faire un petit lien vers ce sondage tout à fait pertinent de Sourdoreille) se mettent en mouvement.
Il a l’air bien content d’être là !
Ce qui se comprend aisément. Moi aussi, je me souviens, quand j’étais en 1ère, j’étais trop contente le premier jour de vacances ! Ça signifiait que je quittais Nantes pour rejoindre mes copains finistériens avec lesquels je fumais un paquet par jour (je crois qu’à l’époque c’était encore des paquets de 10, ça va…), vidais des litres de Pasoa et faisais des aqua dans une caravane (coucou maman !).
Bon, lui il fait des tournées à guichet fermé pendant ses vacances, c’est un autre délire…
Par contre je m’interroge, l’avantage d’être artiste, outre l’amour des gens reçu par paquets de douze, c’est tout de même de pouvoir contractualiser les bouteilles de sky à disposition en loge. Qu’en est-il de ce Petit Biscuit, il a double dose de kinder bueno pour compenser !?
J’ai pas grand-chose à dire sur son set, c’était tout à fait correct, l’inévitable Sunset lover fait le taf, ça fait bouger le corps et divaguer l’esprit, c’est bien là l’essentiel !
J’étais tout de même surprise, après m’être fait complètement submergée par une vague de pré-adolescents aux Vieilles cet été, de la moyenne d’âge (pas si jeune) et du degré d’enthousiasme (pas si ouf) du public ce soir-là.
Le set a duré une heure, ce qui est relativement court et qui provoquera une réaction assez justifiée chez ma voisine : « Non mais il s’est barré comme une salope là ! ».
Je me demande s’ils ont légalement le droit de le faire jouer après 23h. Mais si ce n’est pas le cas, ce serait peut-être malin de le laisser commencer plus tôt.