Besahtek

[TANGER PART II]

Jeudi nous découvrons le buffet du petit-déjeuner sur la terrasse et ce serait abusé de dire que rien que pour ça le voyage valait le coup mais… (Les crêpes marocaines au miel ❤ ❤ ❤ )

Nous avons eu le temps, lors de notre première journée, de nous rendre compte que les transports en commun étaient inexistants, au contraire des taxis qui doivent être environ 20 000, en plus d’être très peu chers (même si ATTENTION !! Il ne faut pas confondre les taxis crèmes avec les taxis turquoises !!) (Toujours pas trop compris pourquoi m’enfin…).

Nous voici donc parties au point de ralliement indiqué par le guide pour en trouver un qui nous conduira au Cap Spartel et aux grottes d’Hercule (environ 30 minutes de Tanger).

Sur le chemin on tombe sur le marché derrière la mosquée Sidi Bou Abib, une rue où tous les vendeurs (principalement des vendeuses) sont installés à même le sol pour vendre leurs fruits et légumes. C’est assez perturbant, à 50m du Grand Socco plutôt occidentalisé, d’être au beau milieu des paysannes, qui  ont des tenues  tout droit sorties des années 20 ou d’une ethnie inca inconnue.

Le haut de la rue est occupé par des espèces de garages réservés à la ferronnerie, là aussi un artisanat assez désuet.

Après ce bref passage dans le temps, nous trouvons une voiture avec chauffeur, qui nous attend quand on visite (je vous jure, ce LONG WEEK END m’a donné l’impression d’une débauche d’opulence).

Cela dit, on n’a pas fait long feu car ça n’a honnêtement pas grand intérêt.

Le Cap Spartel bon ben, c’est un cap… Sans vouloir être snob (tellement pas le genre de la maison), quand tu es bretonne, ou juste que tu connais des sites tels que la pointe du Raz, ça te fait pas une impression démente.

Les grottes d’Hercule c’est un peu « rigolo ». Même si le mec qui a eu l’idée marketing de dire que ça avait la forme de l’Afrique, soit il est nul en géo, soit il est aveugle, soit il est de mauvaise foi (par contre, il y a bien un petit trou qui a la forme de la Corse) (c’était sans doute moins vendeur).

Bref en 1h c’est plié et on demande au chauffeur de nous déposer boulevard Pasteur, avec en vue la fameuse Librairie des Colonnes.
Quand il trouve le moyen de demander son chemin, par la fenêtre, à un autre taxi qui est dans la file opposée, on décide finalement de s’arrêter au point de départ, vu que maintenant on est grave à l’aise niveau orientation dans la ville.

 

En se perdant un peu (oui, bon…), nos pas nous mènent devant l’Office de Tourisme, ce qui tombe bien parce que ça fait 2 jours qu’on cherche à savoir comment aller à Chefchaouen (un bled dans la montagne) et qu’on a déjà eu 4 réponses différentes.

On va pas les accabler, juste se dire que le tourisme n’est pas encore bien développé (et c’est d’ailleurs l’une des choses les plus agréables de ce LONG WEEK END), parce que la dame est incapable de nous répondre, ni de nous dire si la gare routière a un site internet (elle en a un).

Elle nous indique quand même la librairie, qui est juste en face, mais doté d’une vitrine assez quelconque en fait.

Je mets 10 minutes à comprendre que non, il n’y a pas de rayon « romans français » parce que même si la libraire est française et que tout le monde nous comprend quand on parle, les auteurs français sont classés dans « romans étrangers », you idiot !

J’achète le plus petit bouquin possible (« Le rire du grand blessé » de Cécile Coulon, très bien), juste pour le souvenir. On a loupé la venue de Yannick Haenel à une semaine près (ouin) mais elle nous informe que le salon du livre de Tanger commence le jour même.

 

On commence à avoir la faim (parfaitement) et cette fois-ci on trouve le Petit Socco. Qui est à peu près la pire place touristique de la ville, où on commande malgré tout à manger. J’ai jamais eu des spaghetti bolognese aussi dégueu de toute ma vie (oui, je consomme local).

Ca nous donne l’occasion de constater qu’il y a des allemands et des espagnols en goguette. Ca nous donne surtout l’occasion de constater qu’il est très appréciable qu’ils restent concentrés dans 2-3 rues centrales (#curiosité).

 

Je vous passe le détail de nos pérégrinations dans la médina, mon aversion pour l’odeur de bouc qui imprègne chaque échoppe de vendeur de sacs en cuir (je pense honnêtement que tu n’as pas le droit de ramener un truc pareil en cabine dans l’avion, c’est toxique), et mon envie folle d’aller me plonger dans une des cuves de cannelle dans lesquelles ils préparent des pâtisseries.

Nous finissons par opter pour une fin d’aprem sieste / lecture sur « notre » chère terrasse.

Le soir on tente Le salon bleu, le resto ouvert par les proprios du Dar Nour (soyons clairs, tout ce que ces mecs ont, est destiné à une population occidentale bobo qui cherche néanmoins la douceur de vivre orientale) (on assume hein !), situé dans une maison, au point culminant de la kasbah, dont les terrasses sont encore plus folles que celles de la maison d’hôte.

Clairement c’est pas le repas meilleur marché du LONG WEEK END, mais c’est très bon (et copieux).

On pourrait se mettre en boule et rouler jusqu’à notre chambre mais on opte pour la balade digestive et la kasbah by night.

 

J’en profite pour faire un point homme/femme. Jamais un regard en notre direction, même quand on traverse des bandes de mecs à 23h dans une rue qui fait 1m de large. Je le signale parce qu’en étant surprise de ce fait, je me rends compte qu’en France, même si ça n’a rien de méchant ou de déplacé, il y a forcément un mot ou une œillade.

 

On rentre donc sans encombres, pas l’ombre d’un Hiddleston qui vive.