Pas mal pour des brestois ! [Soundcheck #53]

Samedi dernier, après avoir vu Logan au ciné (pouce en l’air pour Hugh Jackman), puis pris l’apéro à l’occasion de la circoncision l’anniversaire d’un jeune homme (il y a, dans ce monde, des gens qui fêtent leur 25 ans)(moi non plus, je ne m’en remets pas), je me suis rendue dans un endroit, que nous appellerons le Potager Contemporain, pour préserver son identité secrète.

Il y avait une programmation alléchante à l’occasion de la soirée de clôture d’un festival joliment nommé.

J’ai malencontreusement loupé le début de la soirée à cause d’une route barrée sans nulle déviation indiquée. Je me suis perdue pendant 1/2h (on oublie trop souvent de faire des incursions à Vezin-le-Coquet) avant de trouver un chemin pour me rendre à l’endroit dit.

Où j’ai appris que ce pataquès (parfaitement) était dû à la rencontre de Ligue 1 entre Dogville et Dijon… (Tout ça pour un match nul)(Au niveau du score tout du moins)

 

J’arrive donc au beau milieu du set de Braziliers, un trio né de la rencontre chaleureuse et avinée (c’est eux qui le dise) entre Ropoporose et Piano Chat. C’était prometteur sur le papier, ça l’est tout autant en live.
Piano Chat ajoute une touche de douceur dans la voix (ça me fait bien plaisir de le voir enfin, même si ce n’est pas pour son projet solo), une guitare caressée à l’archet et un tee-shirt vert.

Ils ont l’air détendus, heureux d’être ensemble, à l’aise parmi nous, si bien que le batteur tombe même la marinière !
Bref c’est une alliance qui fait plaisir, un début de soirée idéal.

Il y a deux salles, ce qui permet aux groupes d’enchaîner en laissant à peine le temps de prendre une bière.

Mnemotechnic débarque, pour présenter leur nouvel album sorti il y a un mois.

Rien de bien nouveau sous le soleil crachin, math noise rock très bien exécuté, des petites blagues de brestois entre les morceaux, la tête qui suit le rythme frénétique des musiciens, le batteur qui enlève son t-shirt, un labourage des oreilles en règle, la satisfaction intacte de les voir.

Je poursuis avec la très agréable découverte de Nursery. Un trio où c’est le batteur (torse nu, pailleté, maquillé et tatoué d’un jeu de mots au nom du festival) qui chante. Comme d’hab ça m’impressionne.

C’est un peu punk rock, mais la voix du chanteur (et peut-être son rouge à lèvres) apporte une touche de glam rock je trouve. Eux se qualifient de « toxic pop », si tant est que ça vous donne une idée plus fidèle de leur style.

Enfin en tout cas c’est très plaisant, et leur énergie communicative.

 

C’est Electric Electric qui est chargé de nous achever et ça n’a pas manqué.
Un groupe qui pourrait à lui seul justifier l’expression (pourrie, certes) « ah ben ça, ça joue hein ! ».

Je les ai déjà vu en concert mais je ne suis pas une grande connaisseuse de leur discographie alors je vais être bien en peine de vous dire quel « ancien morceau » ils ont joué pour quasiment finir le set mais c’était un truc comment vous dire…

Le batteur joue tellement vite que tu as proprement l’impression que quelqu’un vient de le passer en vitesse x1,5 sur VLC, comme quand tu mates un film beaucoup trop long.
Le son est tellement dense, fort et enveloppant que tu te figes sous la pression.
Et aussi, tu saignes du nez.

Pfiouuuuuu… Putain que c’était bon !

(Mais mieux vaut avoir des earplugs adaptés)
(Ils ont un peu changé depuis ce live de 2012 mais pas tant)

 

C’est sans doute l’esthétique des groupes et l’identité de la salle qui veut ça mais c’est assez inhabituel pour le noter : je n’ai vu personne prendre de photos pendant la soirée.

En somme, 4 concerts, et pas un de décevant. Rapport qualité/prix, on fait rarement aussi bien !