I might dedicate this song to this venue [Soundcheck #97]

[THE GREAT ESCAPE, PART VI]

Dimanche, il faut tout empaqueter à nouveau, dire au revoir aux oreillers, à la couette, à la vue mer, à la quiétude, aux rêves.

Il fait moins beau, moins chaud, ce qui n’empêche personne d’être en t-shirt (quoi, « douze degrés » ?!). À la base on était large pour choper notre train, mais le Redroaster est blindé le dimanche et il y a une urgence vinyle (je suis partie avec la seule personne que je connaisse qui soit plus attachée que moi aux objets musicaux…).

À Saint-Pancras le passage de la douane prend des plombes parce que le douanier, français, est extrêmement sympathique et prend le temps de faire des blagues à CHAQUE passager (voire de choper le numéro des passagères).
Deux Eurostar sont annulés, mais pas le nôtre. Je trouve ça louche vu ma poisse habituelle, ça doit être différent en Angleterre.

Le wifi ne fonctionne pas tant qu’on est côté UK, ça me fait PÉTER UN CÂBLE. Au prix où on paye… (Oui il fallait que je dorme).

À Montparnasse, alors que nous venons d’apprendre qu’un concert a été annulé la veille dans le Morbihan pour cause de manifestation de f**** de Civitas, nous sommes accueillis par une chorale catho. Ça me fait moyennement rire.

Et puis Rennes, et puis c’est fini. Rien que de l’écrire, je suis triste à nouveau.
C’est comme faire éclater une bulle de bien-être pour retomber dans le caniveau.

(Heureusement j’ai ramené une tablette de chocolat au gin tonic)

 ~ BONUS ~

Quatre jours + tard, je file à l’U pour découvrir deux groupes qui étaient aussi à Brighton !

La salle est à 15 minutes de marche de chez moi, ça m’épuise déjà, à croire que l’entrainement anglais n’a pas été retenu par mon corps…

FEET

Ils sont anglais, ils ont l’air sympas, ça casse pas trois pattes à un canard et je me dis que les sets de 30 minutes c’est amplement suffisant pour la majorité des groupes.
Ils arrêtent au bout de 45 car ils n’ont plus de morceaux. En vrai ils en ont un seul qui sort du lot, c’est celui que j’avais écouté avant le festival.
(Leur bio instagram m’a fait rire néanmoins)

PERSONAL TRAINER

Là il se passe un truc. Et 1h30 + tard, t’as pas capté qu’ils avaient joué autant.

Le chanteur est vraiment cool, il se donne à fond, il fait même une galipette ! Il y en a un qui fait un peu de batterie, un peu de tambourin, un peu n’importe quoi pour l’ambiance. Je saurai pas trop dire quel style ils jouent mais c’est vraiment chouette.

D’ailleurs le technicien aux retours kiffe à fond, il danse, il applaudit, marrant !

It’s been a long day so toasted it up! [Soundcheck #96]

[THE GREAT ESCAPE, PART V]

Samedi le soleil est éclatant, la dolce vita brightonnienne prometteuse, si ce n’est mon mollet droit qui défaille un peu (soulignant ici mon absence d’entrainement sportif pré-Great Escape).

Je trouve que le temps se prête tout à fait à un petit fish&chips au soleil mais Little Jack Fullers n’ouvre qu’à 12h et on n’a pas que ça à faire d’attendre en fait ! Heureusement St James Street est toujours la meilleure rue, le Redroaster nous tend les bras et des pancakes.

WHITE FLOWERS

Quoi de mieux que de commencer la journée sur le Pier avec un premier concert at The Horatios ? Si tu regardes en face de toi tu vois un concert, si tu tournes la tête à droite tu vois la mer, si tu tournes la tête à gauche tu vois les manèges.

Duo de shoegaze pas désagréable, même si la voix de la chanteuse me touche moyennement, et qu’ils ne font absolument pas mine d’être heureux d’être là. Pas un sourire, pas un regard, pas un merci, bon…

Je file vers la plage, ce serait quand même con de se priver vu le temps (des gens se baignent, des gens sont fous).

Aucun stand, ni les bars du festival ne vendent de café, je trouve ça dingue. Je finis par trouver un americano dans un foodtruck de burgers parce que le mec me vend le café qui est destiné à son équipe, sympa.

CAP CARTER

Je me pose devant la mini scène, sur les galets en plein soleil, il fait tellement chaud que je suis EN T-SHIRT. Unbelievable! Avec mon sac rempli de manteau écharpe et autres couches de vêtements en guise de dossier, je suis comme sur un transat quand Cap Carter commence, c’est parfait !

Il chante des ballades, accompagné par trois musiciens, c’est plutôt joli.

Au bout de 10 minutes, quand il est en plein morceau guitare voix, un gros beat techno se met à résonner dans le barnum voisin qui abrite une autre scène. Heureusement ils sont de bonne composition, les musiciens se marrent et lui esquisse un sourire avant de se reconcentrer, mais le problème c’est que Big Wett ne fait que commencer, et clairement c’est pas compatible.

BIG WETT

Au bout de cinq minutes j’ai fini par aller voir, parce que c’était vraiment intenable et malaise 3000 de les voir chanter dans ces conditions (il a joué deux autres fois dans d’autres lieux + adaptés, je sais pas s’il a regretté son voyage depuis l’Australie ou pas).

Changement d’ambiance totale, une grande blonde en body et bottes roses à paillettes qui chante des chansons de cul avec la gestuelle qui va avec, sur des bandes sons électro. Je me rends compte que c’est la meuf souriante à côté de qui j’ai attendu mon gin to pendant des heures la veille au Charles Street Tap. C’est pas si mal et j’admire une fois de + la liberté des meufs de cette génération.

Je bouge dans l’autre scène de la plage pour aller voir Civic. J’entre et je ressors au bout de 2 minutes. Quatre mecs qui font du rock à l’ancienne, en mode watch my balls, c’est bon, on n’est plus en 2001 les gars…

Je file vers le Volks, je tombe sur le Padawan qui me dit que le groupe ne vaut pas le coup, on cherche une glace, on traverse la ville, en vain (le seul magasin qu’on a vu, y’avait 30m de queue et on n’a pas l’time bordel…)

BOSLEN

Je n’étais pas retourné au Green Door Store l’année dernière, ça n’a pas changé depuis 2019, c’est toujours dans son jus.

J’aime beaucoup Boslen, les morceaux, l’attitude, et ça fait du bien d’écouter un peu de hip-hop r’n’b. Il faut qu’il change de DJ, qu’il travaille le live et ses chutes mais il a seulement 19 ans et c’est prometteur. Il est canadien, ça se trouve c’est le nouveau Drake ou The Weeknd !
Devant y’avait un gars qui connaissait certains de ses sons par cœur, ça l’a bien saucé !

Le morceau que j’ai préféré n’est pas encore dispo en ligne, je crois qu’il y a un E.P. qui sort bientôt.

Je retourne vers mon lit en projetant de m’arrêter manger un fish, Little Jack Fullers n’ouvre qu’à 17h, c’est quoi ces horaires putain ?!

Je profite de la pause pour acheter mon pass pour l’année prochaine, il n’y a pas de petites économies !

JAMES ELLIS FORD

J’ai un peu la flemme de retourner m’enfermer au Chalk à 18h30 alors que le sunshine, l’amour de la musique l’emporte malgré tout. Pendant les dix première minutes je me dis qu’ils ont dû changer le line up car personne sur scène ne ressemble à la photo qu’il y a sur l’appli et c’est pas du tout le type de son auquel je m’attendais.

Le batteur finit par se présenter, confirmant ainsi que les photos promo c’est pas forcément contractuel.

Je me barre pour aller faire bronzette sur le pier, j’ai l’impression d’être sur le pont du Titanic (sans Leo, sans fin tragique, merci), station balnéaire vie, cœur cœur love.

VOYA

Je dois dire que j’étais pas prête à me retrouver nez à nez (façon de parler) avec un drag en slip kangourou cuissardes rouge talon aiguille. Les guitaristes ont aussi un petit style alors que le batteur est un hipster normcore sans lien avec le reste. C’est pas dingue, ça manque un peu de charisme vu l’ambition.

BUTCH KASSIDY

J’avais pas un bon souvenir du Revenge, c’est désormais du passé.

Au pied de la scène, on se prend un mur de son dans la tronche, les gens peuvent bien parler au bar, on s’en fout. Hypnotisée par un batteur dantesque, lui tu comprends pourquoi il se met torse nu, la vitesse d’exécution, c’est fascinant de le regarder.

Le guitariste ressemble un peu à Mr Robot, t’as pas envie de le croiser trop tard dans une ruelle. Il y a deux autres guitaristes, un gars au clavier/pad et une violoniste (vraiment surprenant pour ce genre de groupe), le concert est dément.

Je suis pas sûre que ça rende vraiment en album, mais si vous avez l’occasion de les voir live, go !

ANTSLIVE

Je retourne seule à la plage parce que je veux absolument le voir. Il y a un DJ pas mal qui fait l’interplateau, une vingtaine de personnes dansent sur des sons cools, quand soudain « Casse la démarche comme Samuel Umtiti ». Vegedream à Brighton, je l’avais pas vu venir !

Anslive se pointe, le barnum ne se remplit pas. On soit être 300 pour une capa à 1000 et quelques. On est samedi soir, sur la plage, c’est une soirée avec un line up exclusivement rap et c’est un four. Quelques questions de com à se poser je pense…

Le concert est pas mal, mais forcément ça prend pas comme il faut. En + le gars est jeune, sans doute pas une expérience scénique folle, donc c’est tiède. Sauf quand il fait monter une spectatrice pour danser sur scène, qui déchire tout. Il a aussi tenté de payer des shots de whisky à quelques-uns, mais on sentait que rien n’était trop maitrisé. Bref y’a du taf mais c’est pas mal.

Le vent s’est levé, oubliée la chaleur de la journée, je tape 1,8km en 14 minutes (#PLS) pour rejoindre l’Unitarian Church où l’on m’a promis un concert de grande beauté (et des chaises).

Cinq minutes plus tard, nous décidons d’un commun accord qu’il y a sans doute mieux à voir que Toni Sancho. Déso, pas déso.

Direction Horatios, une valeur sûre. Les agents de sécu bloque l’entrée du Pier en disant qu’il y a déjà trop de monde qui fait la queue là-bas, qu’on ne rentrera jamais avant la fin de la soirée blablabla, on finit par réussir à passer, et à entrer dans le bar au bout de 7 minutes. TSSSSSSSSSS.

Je ne vois pas Traams qui a déjà commencé, je suis trop petite, ce que j’entends me plaît beaucoup néanmoins. J’avais oublié leur existence, il va falloir que je réécoute. Je suis trop contente d’être là, je voyais déjà la grosse lose de fin de soirée, fin de festival.
Même le coup du gin’to qui est passé en tarif de nuit ne me fait pas déchanter.

PUBLIC BODY

Du rock, de Brighton, à peu près la quintessence de ce qu’il faut pour finir le festival. Je ne vais pas mentir malgré tout, je commence à saturer un peu de son et j’ai un souvenir flou de ce que ça donne musicalement.

Je sais qu’il y a une dame soixantenaire tout devant, avec une jupe longue, un pic à chignon, un air d’institutrice des années 50, qui me ravie car vraiment, la typologie du public est un mystère pour des français.

Le gars au clavier / pad me fait penser à quelqu’un mais je sais toujours pas qui.

On doit être 300, y’a 5 gros lourds qui décident de lancer un pogo, ça fait chier la majorité, mais à quel moment ils se priveraient, vu qu’eux ça les fait rire ?

DULL

Il faut aller au Latest Music Bar pour vraiment finir dans les règles.  “Apparently Sweden is winning Eurovision, so we’re gonna win The Great Escape!”
Spoiler : non. C’était audacieux de choisir Dull comme nom cela dit… La frontman en fait des caisses, c’est un peu ringard, et puis vraiment, j’ai plus la patience.

On passe une tête au Patterns downstairs, en mode club, pour I Angel, mais malgré les gin’to je ne suis pas dans le mood boîte de nuit. Donc mon cher padawan me propose une option + exotique : trouver à manger un samedi à 1h30 du matin à Brighton.

J’ai découvert une nouvelle facette de cette charmante cité, dans un kebab/burger/cour des miracles qui proposait un plat qui se mérite : le pineaple burger. Vous me faites bien rire avec vos débats sur la pizza à l’ananas, ici on est passé au niveau supérieur !
(Unpopular opinion : c’est pas mauvais) (Si vous voulez tenter, ça s’appelle le Martin’s Burger House)

I’m gonna give U some hits! [Soundcheck #95]

[THE GREAT ESCAPE, PART IV]

Vendredi le ciel est gris, une fine bruine hydrate gentiment quand on sort direction Kempton, aka un quartier proche du B&B mais dans lequel j’ai jamais été car le festival ne s’y tient pas.

Il fallait absolument tester un resto dont je ne me souviens plus du nom et qui était déjà complet à 11h30 ! Coup de bol, le serveur nous rattrape dans la rue car il vient d’avoir un annulation.

 Je vous passe la photo de la table sous un panneau de signalisation so chic « Toilettes publiques », Paris France Moulin Rouge Voulez-vous couchez avec moi ce soir.

Egg royal, rien à (re)dire, au moins on a mangé et on est à l’heure pour un premier concert.

MARINA ERLOPE

J’attends 10 minutes au comptoir d’Horatios qu’on me prépare un americano en arrière cuisine (toujours + rapide / économique de commander de l’alcool, même à 13h).

J’avais vite fait regardé une capta Arte le matin même, qui donnait plutôt envie. Pas de bol, elle est venue seule à Brighton, alors qu’un des principaux intérêts, c’est les harmonies avec 4 autres musiciennes.

LARKINS

Je repars sur la terre ferme pour filer au Komedia.
Leur bio indiquait qu’ils étaient de Manchester, ça + un bout de morceau suffit à me convaincre.

Le guitariste sort de scène à la fin du linecheck afin d’entrer torse nu pour le concert. Je suis pas contre l’effeuillage durant les concerts, je comprends qu’il fasse chaud, mais le faire d’entrée de jeu, c’est un poil too much.

Je ne m’attendais pas du tout à ce côté cheesy qui m’a déconcerté au départ, pour finalement beaucoup me plaire. Il n’y a que les anglosaxons qui peuvent faire ça sans être ridicules, teenage cool. Le chanteur ne payait pas de mine, mais sur scène il se passe un truc et il est assez drôle.

J’ai pas été vérifier si c’était le cas, mais leurs morceaux pourraient clairement être dans la BO de Sex Education ou d’une autre série du style.
Typiquement, ce morceau que je n’ai entendu qu’une fois en live, en voyant le clip un mois plus tard, j’ai l’impression de le connaitre par cœur !

THE JOY HOTEL

Je me dis que le Brightelm c’est un bon choix car il y a peu de chance que ce soit complet. Effectivement. On se fait reprendre par un vigile car on est assis par terre avant le début du set (sorry mais tout le monde n’a pas un métier qui habitue à rester debout 12h d’affilée…). Apparemment c’est dangereux. J’ai toujours pas compris pourquoi.

Le concert commence et rapidement je me dis que j’ai peut-être pas fait le bon choix. Pas aussi rapidement que le padawan que j’aurais dû suivre immédiatement mais bref.

Avec 10 minutes de retard je cours vers un lieu incertain de l’Alt Escape où joue Pale Blue Eyes (qui joue aussi au Great Escape). Quand j’arrive devant l’entrée d’une cour anonyme, c’est complet.
C’est agaçant.
Je rentre finalement, je devine qu’ils jouent à l’entrée d’une porte de garage. Je ne vois rien, mais musicalement c’est cool.

Il est déjà 16h, je ne peux pas dire que j’ai vu assez de groupes, mais je suis raisonnable donc c’est pause carrot cake chez Cafè Coho (il n’y a pas assez de crème, je tiens à le signaler). Pour info, sachez que l’expression « doggy bag » ne s’utilise pas en Angleterre, « take away » sera plus indiqué pour vous faire comprendre…

On repasse chez Flying Tiger, cette fois je cède, la honte chevillée au corps.

Comme c’est hors de question que je loupe Vlure et que la quasi-totalité de prog du Charles Street Tap me convient, je décide d’y aller dès l’ouverture à 18h30.
Il s’avère qu’en + le lieu est très chouette et adapté aux concerts.

CHILDE

Une fois de plus j’ai envie d’aller taper sur l’épaule de l’ingé son en lui disant que si ça le fait chier d’être là et de mettre les artistes dans de bonnes conditions, il peut peut-être changer de taf (j’imagine bien que leurs conditions à eux sont également nulles mais bon…).

C’est un grand gars fin qui joue de la guitare, accompagné par un mec au synthé. C’est doux, il a une belle voix ça m’évoque Ben Howard, j’aime bien.

J’aime moins le fait que l’agent de sécu posté devant l’issue de secours à 1m de Childe n’ait pas d’oreillette et que les messages de son talkie profitent à tous……… Il n’a joué que 25 minutes, ça l’a peut-être saoulé aussi.

VLURE

En attendant qu’ils s’installent (et râlent un peu) (et doivent appeler leurs copains écossais de Joy Hotel pour récupérer un tabouret de batterie afin que le batteur puisse ne pas être assis sur une poubelle à l’envers #truestory), c’est l’heure de l’apéro.

Le concert commence. Que dire ? Je les aime. C’est génial, intense, incarné, encore plus que l’année dernière. Ils sont hyper touchants, les morceaux sont des bombes.

À un moment, le chanteur se trouve à mes pieds, et à la fin il lance un pogo avec le guitariste juste devant moi. C’est sympa, même si je m’exfiltre bien vite car mon voisin fait à peu près trois fois mon poids, et il a l’air très motivé.

30 minutes c’est trop court, je suis aux anges, je refuse de courir voir Chalk au Chalk (…) pour rester un peu sur mon petit nuage.

Je me barre de Gotts Street Park au bout d’un morceau, ça me semble assez mauvais signe qu’ils jouent tous assis.
Il faut aller très vite vers le Komedia, mais apparemment je ne suis pas dotée de l’option qui permet de voler pour suivre le rythme du Padawan…

ALICE LONGYU GAO

Petite percée pop kawaii avec cette artiste anglaise d’origine chinoise. « I call myself asian Taylor Swift, I’m gonna give U some hits! ». Promesse tenue !

Elle est à fond et elle gère malgré des problèmes techniques (ô surprise) (elle n’a pas de batterie dans ses ears). Elle finit en pleurs, mais contente, j’espère.

La vie c’est des allers-retours incessants, métaphoriquement, et réellement.
De retour au Charles Street Tap, je veux un gin tonic. J’attends vingt putain de minutes, et encore, je finis par être servie car la délégation française constituée d’un individu d’un 1m90 prend le relais. Je suis INVISIBLE aux yeux des barmen, ça se vérifie à chaque fois, c’est extrêmement vexant… (D’autant + que je sais que les gens beaux sont servis en priorité).

Le son pour Heartworm est un calvaire, on sort au bout d’un morceau. Sauf que pour entrer au Latest Music Bar, il faut avoir fini son verre. Nos double gin tonic durement acquis sont donc sifflés comme des shots.

GIRL AND GIRL

Quand on me dit que la batteuse c’est la tante du chanteur, je crois à une blague soulignant leur différence d’âge. Mais non, c’est réellement sa tante. Trop mignon.
Il est indescriptiblement magnétique, fait limite des grands écarts en jouant, Auntie Lisa est super forte, ils éclipsent les deux autres musiciens à mes yeux.

C’est la nouvelle signature Subpop, c’est vraiment bien !

Le vent souffle sur le pier (je suis sûre que vous avez désormais Manau en tête, c’était l’effet escompté), il n’y a pas de queue pour entrer at the Horatios, le vendredi c’est vraiment la meilleure journée !

PALE BLUE EYES

Cette fois-ci je les vois et je les entend. Du post rock de bonne facture. Le chanteur a une bonne bouille, le clavier ressemble à Panayotis Pascot, ils ont l’air gentils.

La meuf a côté de moi veut trinquer, plusieurs fois, je me dis que ce festival c’est vraiment bonne ambiance, elle me dit que ses potes sont au fond, je dis que les miens sont ailleurs, donc elle dit qu’on est copines pour ce concert, la convivialité flotte dans l’air c’est beau.

Elle me demande d’où je viens, ma réponse vient briser toutes mes réflexions précédentes quand elle enchaine dans un mix franco-anglais que vraiment les immigrés qui viennent profiter des allocations c’est pas bien.

Rappelons que cette discussion a lieu à 2m de la scène d’un concert de post rock qui joue environ à 105db. Donc je recule en montrant mon mécontentement, elle tente un truc du style « Non mais y’en a des biens, je suis pas raciste… » BEN VOYONS ! La magie s’est envolée, je l’ignore pendant les 15 minutes restantes.

Je retourne au Chalk où l’agente de sécu me demande mon ID. D’abord je bug. Puis, me rappelant que quelques heures + tôt j’ai vu des affiches disant que si on avait l’air d’avoir moins de 25 ans, fallait pas qu’on s’étonne de devoir montrer notre ID, je suis plutôt satisfaite.
(Il faisait nuit, il était 1h du mat et la meuf bossait depuis 10h d’affilée, but still).

Je vois la fin de Dreamwife mais pas assez et pas assez bien placée pour dire autre chose que, ça avait l’air pas mal. Ensuite j’abandonne car j’ai déjà vu Deadletter trois semaines plus tôt à Bourges, je sais que c’est très bien, je sais aussi que je suis crevée !

I’m the babies’s mama [Soundcheck #94]

[THE GREAT ESCAPE, PART III]

J’ai loupé Boslen à la plage, j’arrive pour The Moreish Idols, j’ai 2 français à l’intérieur mais c’est en one in one out. Le temps que j’entre, ils sont sortis parce que c’est pas ouf.

Je respire, je suis sur la plage à Brighton, il fait beau et je regarde la mer.

Je passe au Volks dire bonjour aux français et c’est la première fois que quand j’entre dans un bar à Brighton, j’entends quelqu’un crier mon prénom.

THE CUCARAMAS
Je file au Chalk, j’avais oublié à quel point c’était grand et bruyant. Heureusement le gin’to est à 6€, ça compense.
Le trio prend place et rapidement c’est monotone, on distingue par trop les morceaux les uns et des autres. Le charisme est plutôt absent (mettre des lunettes de soleil ne fait pas tout), je m’ennuie un peu.

THE LAST DINNER PARTY

Le nom est intrigant, le groupe recommandé par le NME après une date sold out à Londres, il y a un seul morceau dispo en ligne, c’est the next big thing apparemment.

Effectivement, il y a de quoi plaire. C’est malheureux, mais en 2023, on s’étonne toujours un peu de voir un groupe composé de six meufs (alors qu’on vient d’enchainer les groupes de mecs sans se poser de questions…).

La chanteuse est une star, très belle voix et attitude correspondante. Elles sont toutes hyper stylées, là y’a pas de problème de charisme. On me souffle qu’il y a beaucoup de Queen, ce qui est tout à fait vrai (ce n’est pas dans mes références donc j’avais pas trop fait gaffe). Bref c’est une bonne pioche, que je n’écouterai sans doute pas chez moi cela dit.

Je veux absolument voir Willie J. Healy, comme six cent autres personnes apparemment. On attend 20 minutes dans la file, c’est peine perdue… Rien ne se goupille au même horaires alors on opte pour des frites belges, dont les cornets pourraient nourrir une famille de dix personnes.

Je fais un choix différent du padawan, qui s’avère le mauvais car Sorry c’était nul. Je me barre au bout de dix minutes, j’ai pas compris… Peut-être qu’ils n’avaient pas envie d’être là.

L’avantage c’est que je suis en avance pour Noisy ! Comme environ trois cent autres personnes…..

J’attends encore 30 minutes pour voir un concert en vain, alors qu’en parallèle, il y en a un qui voit des supers trucs (gnagnagna). Mon FOMO est au maximum, je suis énervée.

Je finis par quitter la file d’attente du Waterbear pour le rejoindre dans une autre (au moins on pourra discuter et apparemment il est plus en veine…).

CUMGIRL8

Je suis claquée et pas dans le meilleur mood. On attend encore sur le trottoir pour pouvoir entrer au Fidlers Elbow, un pub qui est dans le off. On finit par voir les musiciennes arriver en van, et par pouvoir entrer. C’est minuscule et bordélique, heureusement on est tout devant. Elles sont en train de sortir leurs multiprises, il y a déjà 30 minutes de retard.

L’ingé son ne les aide absolument pas, rien ne fonctionne, les conditions sont hardcore et franchement je ne sais pas comment elles ont fait pour jouer malgré tout. Tu te demandes pourquoi venir de New York pour s’imposer ça !

Elles sont sapées en filets résilles, fluo, mini jupe, talons aiguilles. J’admire le lâcher prise et la liberté. Une des guitaristes a un joint aux lèvres tout le set, elle est vénère et tarée (elle me fait penser à la manageuse dans Mrs Maisel), elle fonce dans le public alors qu’on est tassés dans 15 m².

Le set n’a aucun sens vu les conditions, mais c’est quand même pas mal. Dans un lieu adéquat, elles doivent être excellentes !

J’ai mal partout, il fait froid (le vent c’est le mal), je suis absolument ravie de rentrer dans ma petite chambre cosy !

This is a very sweaty basement [Soundcheck #93]

[THE GREAT ESCAPE, PART II]

J’avais oublié que les anglais sont peu familiers du concept de « volets », mais il serait malvenu de me plaindre d’être réveillée par le lever de soleil !

Le premier jour, nous sommes encore frais alors on se lève un peu plus tôt pour avoir le temps de passer dans les magasins indispensables : Poundland en premier lieu. Alors ça doit être un peu la crise car les rayons sont à moitié vide et ça fait vraiment peine… Surtout que j’ai découvert Flying Tiger 5 minutes plus tôt grâce à à cause de mon comparse et c’est… le temple de la surconsommation inutile / trop cute. Je ne cède pas (j’attendrai le lendemain).

D’année en année forcément j’apprends, alors cette fois-ci je sais qu’il y a un rooftop au Trading Post Coffee Roster sur lequel on va pouvoir luncher. Avec ma pile de pancakes sirop d’érable myrtilles, à l’abri du vent et avec le soleil pleine face, je peux vous dire que c’est ça les vacances !

On discute on discute, résultat pas le temps de passer chez Resident (le disquaire) car il faut que je cours jusqu’au Queens Hotel pour commencer le seul marathon acceptable par mon corps.

LEMONADE SHOELACE

J’ai écouté 300 groupes avant d’arriver, ce qui est bien mais pas top.

J’ai bien aimé le clip que j’ai vu de ce jeune anglais. J’entre sans problème dans la salle, à ma grande satisfaction. Le concert est chouette, j’aime sa vibe et ses lunettes de soleil, il lui manque son bonnet car « I broke a pint of guinness on my bag ».

Il chante un peu faux, avec un peu de taf ce sera OK, et c’est parfait pour commencer.

THE FLORENTINAS

J’ai promis de me ménager alors je reste au même endroit pour le groupe suivant (en plus à l’interplateau tu peux t’assoir par terre sur la moquette de l’hôtel, ce qui n’est vraiment pas le cas partout) (coucou le Fiddlers Elbow !).

Ça commence pas hyper bien car il y a des problèmes de son au linecheck et le chanteur a l’air vraiment gavé (ça va être le cas sur de nombreux concerts). Comme ils sont anglais, ils font fi de tout, d’un coup ils commencent le set et ça fonctionne très bien.

Le bassiste a la banane tout du long, un vrai plaisir contagieux ! Le chanteur a l’étoffe d’une rock star, les morceaux sont bons et tu sens que ça peut devenir assez facilement un groupe de rock de stade comme dans les années 2000.

GURRIERS

Ils sont irlandais donc ils jouent au Prince Albert à l’autre bout de la ville. Ils ont l’air assez attendu, je me pointe à l’avance, j’ai encore en mémoire l’attente dans les escaliers pendant la moitié du set des Clockworks l’an dernier.

Hasard incroyable, je me retrouve devant la scène, à côté du même couple avec qui j’étais dans ces putains d’escaliers il y a un an justement ! Ils sont avec un autre couple de cinquantenaires dont le mec a un t-shirt Enola Gay, et la meuf Italia 90 (deux groupes de post punk que j’ai vu ici les années précédentes). La typologie de public de ce festival ne cesse de m’étonner.

Linecheck OK, personne ne sort de scène, le chanteur enlève juste ses lunettes de Clark Kent pour lancer le set. Le guitariste a un mulet et l’air roublard, il finit par aller dans le public pour lancer le pogo lui-même car il nous trouve un peu mous.

La soixantenaire à côté de moi saute comme une folle, ces gens sont cools (et/ou ivres). Le concert est bien, un morceau me fait légèrement penser à Nada Surf, je me dis que ça commence impeccablement !

DUST

Je cours (non) vers le Komedia pour voir ce groupe australien. Le son est au-delà de l’agréable, même avec des bouchons, pour profiter d’un concert de post rock. J’ai tenu trois morceaux.

Je vais chez Resident, je trouve pas ce que je veux, je commence à avoir faim et être grognon, je vais chez Little Jack Fuller pour manger le meilleur fish (sans chips), j’attends genre 20 minutes et tous les gens sont servis avant moi sans que je comprenne pourquoi, je suis vexée, je finis par rentrer faire une pause ce que j’aurais dû faire + tôt.

Show me how to live again

[THE GREAT ESCAPE, PART I]

Mercredi 10 mai, je suis en gare de Rennes direction Brighton. Je suis tremblante et emplie de gratitude car trois jours plus tôt, ce n’était pas gagné que je puisse rejoindre le paradis.

Long story short, je ne vous souhaite pas de choper une broncopneumopathie qui provoque une contraction musculaire du petit pectoral gauche. Grâce à moi vous aurez appris ces mots sans les subir, de rien.

À force de répéter à tout va que cet événement et cette ville sont merveilleux, cette année un jeune padawan m’accompagne pour découvrir le bonheur suprême (bisou).

Comme pour toutes bonnes vacances qui se respectent, je m’offre un café en voiture bar. Ça coûte désormais 3 balles, mais ils continuent d’offrir un petit chocolat, c’est toujours ça de pris pour accompagner mes grandes galettes Saint-Michel #gastronomie.
Sur l’emballage il est écrit « Centre-Val de Loire ❤ », je trouve que la propagande de mon ancienne région pour me faire revenir va un peu loin…

Arrivée en Gare du Nord, le padawan retrouve les semblables que j’évite à tout prix quand je vais au Great Escape. Je ne suis pas là pour entendre parler de la production mutualisée d’un groupe de merde, merci. Une fois passé le contrôle des douanes je veux juste entendre parler anglais avec un accent digne de feu Elizabeth.

Je monte dans l’Eurostar et me retrouve dans une voiture entièrement remplie de lycéens français, au bout de 5 minutes je suis à deux doigts de me laisser mourir. POURQUOI JE SUIS LA SEULE AU BEAU MILIEU DE CETTE COLO ?!
Il s’avère que je me suis plantée de voiture. Et là je suis à deux doigts d’embrasser la prof qui m’apprend la bonne nouvelle.

Les contrôleurs sont français, je suis un peu déçue, on perd en exotisme…

Il n’y a toujours pas de poissons quand on traverse la Manche, a minima ils pourraient en dessiner sur les murs du tunnel.

Arrivés à Saint-Pancras, je retire des pounds mais beaucoup moins que l’année dernière afin de ne pas me retrouver avec ça sur les bras en repartant vu que la moitié des magasins ne prennent plus le cash (La Banque Postale vous remercie pour toutes ces commissions acquises !).

A Blackfriars je vois que mon appart de rêve à côté de la Tate est toujours là en train de m’attendre sagement (par curiosité j’aimerais connaître son coût !). Rapidement je m’endors du sommeil de la juste, avec le sourire aux lèvres, sereine d’être si proche du but.

Il fait beau à Brighton (évidemment), rien n’a changé, ce sentiment familier est extrêmement agréable. Le B&B et ses charmantes propriétaires sont idem, j’ai la chambre au dernier étage, avec un lit dans lequel on s’enfonce, des oreillers énormes et une couette parfaite.

On file voir la mer, les scènes de la plage et le pier, soleil couchant, mouettes hurlantes, j’ai probablement un sourire jusqu’aux oreilles.

Dîner chez Pomoko, conseillé depuis 3 ans par un ancien brightonnien mais jamais ouvert au moment où je passe devant. C’est bon et pas cher, ambiance à la cool et des dizaines de gens qui s’enchaînent dans la petite salle.

Ces petits malins du festival ont décidé de mettre des concerts dès le mercredi soir sur la plage cette année. Oui parce que 500 concerts en trois jours (+200 dans le off, + 200 dans le off du off), ça ne suffisait pas à nous épuiser…

Je suis raisonnable, car tout de même encore un peu en convalescence, alors j’opte pour la couette (et la vérification du planning du lendemain). J’achète des Digestive dark chocolate et des bananes sur le trajet retour, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer…

Ah ben ouais [Soundcheck #92]

[MAMA PART III]

Météo France prévoyait de la flotte pour les 3 jours, alors si on a été épargnés la veille, quand je me lève le vendredi, il fait gris.

J’aurais bien dormi quelques heures de + (je me félicite d’avoir pris mon vendredi en off), mais je sais également qu’il faut que je me nourrisse et je profite d’avoir des foodistos organisés sous la main pour ne pas sauter le déjeuner.

C’est une honte de manger que le tiers de cette pizza donc je repars avec mon petit tupperware. Quitte à être dans le quartier, j’avais prévu de grimper à Montmartre. Après 10 minutes d’hésitation sous l’auvent du resto, puis 5 minutes sous la pluie, je décide finalement de rentabiliser ma chambre d’hôtel.

18h, l’appel du Finistère (et de l’apéro) me réveille.

19h30 je découvre la Boule Noire et Yassine Stein. Je n’ai pas grand-chose à en dire, si ce n’est que je comprends pas comment on peut avoir si peu d’artistes arabophones en France.

Je chope des potatoes au McDo sous l’œil effaré d’un des foodistos. Sorry mais c’est bon, rapide et peu cher. Je les mange en scred au bar des Trois baudets où on atterrit et qui fait également restauration. DÉSOLAY.

J’avais prévu de ne pas aller voir Astéréotypie étant donné qu’on les reçoit une semaine plus tard dans le lieu où je passe le + de temps (non malheureusement ce n’est pas mon lit mais mon bureau) (malheureusement pour le temps passé, pas pour le fait d’avoir Astéréotypie dans mon lit).

Comme c’est à la Cigale, que je sens que je vais passer à côté d’un concert sublime, je suis le mouvement.

C’était effectivement super (et la semaine suivante également). Leurs textes sont beaux, drôles, émouvants. La musique les accompagne parfaitement. L’énergie est communicative. Bref, allez voir Astéréotypie !

Je continue d’être une suiveuse car j’ai envie de découvrir la salle des Trois baudets, qui est plus petite que le bar. On sait où est-ce qu’on fait rentrer de la thune dans le milieu hein… C’est un petit cocon adorable, j’adorerai y voir un de mes artistes préférés.

Nina a des problèmes techniques, donc du retard, donc elle pète tout mon planning.

Tout en elle respire les années 80’s, on est dans la lignée Clara Luciani, Juliette Armanet. Il y a du taf mais ça marchera peut-être car c’est pile dans l’air du temps (sauf son bassiste, dont le style est aléatoire).

Résultat je n’ai pas vu Eugénie, ni S8jfou.

Direction la terrasse de la Machine du Moulin Rouge, j’ai appris depuis hier !
Gin’to, clope, vite, vite, Romane Santarelli commence.

C’était blindé, on ne pouvait même pas se glisser dans la fosse pour voir quelque chose. Tant pis, je l’ai déjà vu et je sais que c’est top.

Je descends dans la Chaufferie histoire de ne pas me faire avoir et louper Tif.

Comment vous dire ? C’était un chaudron bouillant, dont la jauge n’est pas contrôlée et dont j’ai cru que je ne pourrais jamais ressortir tellement les gens étaient compressés.
Mis à part ce petit bémol sécurité, et le fait que j’avais un grand devant moi, le concert était nickel.

Et je me suis reposée la même question sur les artistes arabophones.

Il était accompagné par des musiciens, dont un trompettiste (c’est encore assez rare dans le rap pour être souligné / apprécié) et son manager collègue Younès (que vous avez peut-être vu dans la série Drôle). Il y avait une ferveur, une ambiance de folie, on devait être 10 maximum dans la salle à ne pas connaître toutes les paroles par cœur.

Après avoir réussi à m’extirper de cet endroit, j’aurais aimé quelques instants de calme, mais une fois que tu es entrée dans la Machine, c’est MORT. C’est blindé et il y a des concerts (donc du bruit) en permanence.

Je regarde Makoto San principalement pour leurs costumes.

La veille nous avons découvert que les verres étaient consignés. Les barmans ne le disent à personne, et franchement, qui lit les affichettes au-dessus du bar ? Le lieu est jonché de verres vides.
En bonne bigoudène, je me suis donc permise de ramener plusieurs fois les 5 verres maximum pour récupérer la consigne afin de réduire le coût prohibitif des consommations (en vrai ça allait, mais il n’y a pas de petits profits).

C’était l’heure de redescendre dans la Chaufferie pour celui que j’attendais le plus : Ben plg.

Je l’ai découvert cet hiver à la faveur d’un conseil et j’ai tout de suite accroché. Ses textes et ses clips sont top.

Il s’est fait tèj de Nouvelle École sur Netflix dès le premier épisode et ça a conforté mon sentiment que Shay était nulle. (Bon elle a quand même gagné avec Fresh, mais j’ai pas vraiment d’avis sur la suite de la compétition parce que j’ai arrêté au bout du 3 épisode, c’était trop mal produit / réalisé / diffusé).

Il est d’ailleurs retourné sur le lieu du tournage de cette « audition » pour réaliser un nouveau clip qui tue tout.

C’était un peu le baptême du feu cette date.
Qu’il a passé brillamment. Genre il l’a pris, il l’a retourné, il l’a plié.

Lui aussi il a des musiciens sur scène, une attitude royale, charisme sincérité rage générosité partage, c’était parfait.

Réalité Rap Musique volume 3 est sorti le 4 novembre. Pour la gloire.

Il est 1h, il pleut dehors, mais je suis RAVIE !

J’aurais voulu qu’on s’aime tous [Soundcheck #91]

[MAMA PART II]

J’entre dans la Centrale de la Machine (ce lieu est dingue, je veux voir les plans, bis), pour Joysad. J’avais vu ses freestyles sur insta il y a environ 2 ans et ça donnait envie.

Le live confirme, avec les honneurs, car son autotune a lâché en plein milieu du concert, je ne m’en suis même pas aperçue (limite c’était mieux sans) et son micro a carrément arrêté de fonctionner au beau milieu d’un morceau sans que ça le déstabilise totalement.

Il a tout géré, c’était nickel, il a une super attitude, pouce en l’air.

Je cours à la Cigale pour voir un bout du concert de SDM.

J’arrive à temps pour entendre le feat avec Booba (qui n’était pas là). Je pense que lui aurait été plus emmerdé si son autotune avait déclaré forfait, mais c’est pas mal. C’est du rap Skyrock, efficace, le public connait les paroles. Niveau live y’a encore du taf par contre.

Je retourne à l’autre bout du boulevard, je m’arrête au McDo pour un McMuffin. C’est pas de la grande cuisine mais ça aussi c’est efficace.

Je retrouve les collègues (repus), j’entre dans la Chaufferie de la Machine du Moulin Rouge (ce lieu est dingue, je veux voir les plans, ter) pour Tukan.

Nous sommes donc littéralement dans l’ancienne chaufferie, au milieu des tubes (niveau termes techniques je vais pas aller plus loin) en sous-sol.

Les gars de Tukan sont belges et apparemment c’est impossible d’être mauvais quand on a cette nationalité. Ils font de la techno live, tout est joué sur leurs instruments, guitare basse batterie claviers, ça rend les gens dingues.

On se fait la réflexion que personne ne contrôle la jauge de cette salle qui se remplit aléatoirement sans souci de sécurité.

On remonte dans la Centrale, j’aurai bien été fumer une clope, sauf que si tu sors tu n’es pas sûre de pouvoir rentrer à nouveau, vu la file d’attente. Il y a bien un fumoir minuscule pour lequel je suis à deux doigts de céder quand soudain un habitué se souvient de l’étage.

J’entre sur la terrasse de la Machine du Moulin Rouge (ce lieu est dingue, je veux voir les plans, quatre) qui est sur le toit, au niveau dudit Moulin. C’est fou.

Je ne dénoncerai pas la personne qui a dit qu’il fallait aller voir Ultraflex dans la Chaufferie, à ce jour, je reste persuadée que c’est une blague de programmateur. On aurait dit qu’on était dans une soirée karaoké d’un PMU de la banlieue roubaisienne (no offense), avec tout le malaise qui en découle. Je pense que j’ai du restée bouche ouverte d’étonnement pendant 2 minutes avant de remonter voir Lazuli.

J’allais écrire « cf Bourges », mais je n’ai jamais écrit / publié Bourges 2022… Tant pis.

Je redescends voir Lynks que j’ai loupé à Brighton pour cause de set à 2h30 du mat et de fatigue. J’ai bien fait de rentrer me coucher en mai, ça ne m’aurait pas suffisamment plu. C’est sans doute super quand tu veux faire la fête en mode débilos en dansant avec tes copains.

Je remonte dans la Centrale (je viens de comprendre pourquoi j’avais des courbatures le lendemain), où il y a BAGARRE ainsi que beaucoup beaucoup de monde.

Pas de surprise, c’est une dinguerie comme à chaque fois. Je pensais enfoncer des portes ouvertes en disant ça, apparemment tout le monde ne partage pas mon avis parmi celleux qui savent. Ils embarquent tout le public, qu’on soit 1000 ou 20 000 comme cet été aux Vieilles, c’est beau, jouissif, intense, ça donne envie d’aimer son prochain, alors je ne vois aucune raison de s’en priver, les occasions sont rares !

Pour finir il y a Uzi Freyja, c’est vraiment une crasse de l’avoir mis là, car elle a beau être super, c’est pas du tout un horaire pour elle, surtout après un set comme Bagare…

Sur ce il est 3h20, je pensais vraiment pas tenir aussi tard et je suis RAVIE d’avoir choisi un hôtel à 100m de la Machine !

Je sais que vous êtes pas drôles [Soundcheck #90]

[MAMA PART I]

J’ai beau y sacrifier mon sommeil et mes finances, il reste pas mal de festivals que je n’ai jamais fréquenté. J’essaye de réduire leur nombre d’années en années (ce qui est peine perdue #TeamSisyphe) en diversifiant mes destinations (et en augmentant mon budget).

Cette année, j’ai vu une fenêtre de tir pour tester le MaMa qui me faisait de l’œil depuis quelques temps, mais qui tombe à une période pas forcément pratique.

Autant le Micro Festival à Liège, on n’était pas sur une localisation très prisée et j’ai pu m’offrir deux nuits au Mercure (le festival mériterait un article rien que pour dire quelque mot de cet hôtel bloqué dans les années 70), autant le MaMa festival à Pigalle, Paris, France, c’est un autre délire niveau thunes.

Bref, vu que j’ai la carte de membre All Accor Hôtel Arena Paris Bercy depuis mon séjour à Liège, j’ai quand même pu accéder à l’Ibis à 2 pas du Moulin Rouge en ne vendant que quelques poches de sang sur le darkweb (j’ai un super groupe sanguin). Il semblerait que cet hôtel, qui contient environ 1000 chambres, n’ait pas été soumis à la même rénovation / architecte d’intérieur que les Ibis de province, mais ça fait l’affaire.

Avant ça, j’ai pris la ligne 13 à 17h30 un jeudi, et je comprends mieux toutes les blagues faites par les parisiens sur ce trajet. Franchement si j’ai pas le COVID après ce séjour, je joue à l’EuroMillions*.

Je sors de l’hôtel pour aller récupérer mon bracelet en face du Trianon (je n’ai pas d’accred pro, je soutiens la plèbe) (est-ce que c’est parce qu’il n’y a pas d’accred jour et que j’étais quand même moyennement chaude de payer 150€ pour le plaisir d’avoir la bonne couleur de bracelet ? Oui.).

Je remonte donc le boulevard de Clichy. Et je me dis que je vais détester ce festival. Car entre les 15 000 pro de la filière musiques actuelles qui fument des clopes, les 100 000 touristes qui s’extasient devant Montmartre « Oh oh Moulin Wouge, la Touw Eiffel, magnifique », les spectateurs du Moulin Rouge et les clients des dizaines de sex shop, on peut dire que les trottoirs sont un poil encombrés.

À 19h, le premier concert est à la Cigale.

Qui est un lieu qui réconcilie immédiatement avec l’existence. J’avais oublié comment c’était beau.
Et même si le concert est pourri, tu peux toujours aller t’installer au balcon pour être assise et admirer les moulures !

Skia entre en scène, elle est accompagné de 3 personnes (j’inclus le cameraman qui la suivait parce qu’on le voyait autant que le backer et la claviériste). J’en ai jamais entendu parler, je n’en retiendrai pas grand-chose. Elle dit qu’elle freestyle mais enchainer 15 secondes en parlant vite ça suffit pas pour convaincre, et honnêtement, l’autotune c’est pas fait pour les chiens, ça peut être utile.

J’ai l’impression que le 2e cameraman c’est le gars qui était dans Planète Rap il y a deux semaines avec la Schtar Academy, aaaaaah Paris… !

J’hésite à rester pour le début de Bekar, mais je ne veux pas louper le début d’Oscar les vacances qui joue au Backstage by the mill (ce nom…). C’est le problème quand tu ne connais pas toutes les salles, c’est difficile de jauger s’il faut être super en avance ou si c’est OK de se pointer à la dernière minute.

Je fais le choix de la sûreté, en me disant que voir seulement 5 minutes de Bekar ce sera frustrant dans tous les cas.

Il s’avère que la Backstage n’est pas encore ouvert aux spectateurs lambda car tous mes petits collègues sont en train de prendre l’apéro entre gens de bonne compagnie.

Je finis par entrer dans cette salle, qui est une des 4 de la Machine du Moulin Rouge (ce lieu est dingue, je veux voir les plans), où ça claque des bises et ça parle fort entre professionnels de la profession.

Autant dire des conditions de merde pour les artistes.

Heureusement que j’avais vu et aimé Oscar les vacances à Bourges parce que là, il a pas été aidé. Il a quand même tenté de faire un appel micro en demandant aux gens de parler moins fort, mais sans grand succès.

Il est toujours drôle, touchant, chou avec des supers morceaux. Je recommande également ses clips qu’il réalise.

J’ai du siffler mon premier gin tonic rapidos parce qu’on ne pouvait pas passer du Backstage à la Machine en gardant son verre (ça aussi c’est des problème logistique de débutante)… Je lâche les collègues qui vont manger (on voit qui paye sa place ou pas hein…).

* J’ai oublié de jouer

Did you have a good festival? [Soundcheck #89]

[THE GREAT ESCAPE, PART VII]

JONATHAN BREE

Ils ont annulé leur concert de la veille, je pensais que je ne les verrais décidément jamais, mais ils assurent bien celui-ci à Horatios !

J’ai été un peu surprise, je pensais que le masque blanc et la perruque noire c’était uniquement pour les photos promos. En fait ils les portent tous sur scène, ainsi que des gants blancs. Idem pour les deux danseuses / chanteuses. Associé à leur musique, ça créé forcément une atmosphère particulière, qui change et fait du bien dans ce marathon festivalier.

Une étrange langueur, de la mélancolie bizarre, qui aurait sans doute été encore plus prégnante dans un lieu plus adapté.

COACH PARTY

De retour au Coalition parce que j’ai encore l’impression que je vais y revivre de beaux moments comme la veille. Spoiler alert : pas vraiment. Coach Party m’emballe moins en live qu’à l’écoute. Je dois dire que j’avais bon espoir vu que l’Île de Wight est à la mode cette année grâce à Wet Leg, mais ça peut pas être gagnant à tous les coups. À revoir !

Je pars avant la fin histoire de tenter Crows. Il y a une file d’environ 100 personnes devant le Revenge…

J’opte pour la Plage, même si la prog est pas dingue pour le site principal cette année.

FRANKIE STEW AND HARVEY GUNN

Rien de nouveau sous le soleil pour ce duo hip-hop old school. C’est bien fait sans provoquer la moindre émotion en moi, ça me fait penser à pas mal de trucs. Ils sont de Brighton donc il y a des méga fans et j’ai l’impression de passer à côté d’un truc mais tant pis !

PENELOPE ISLES

J’ai un verre de gin tonic à la main pour me redonner de l’entrain, c’est bien le moins car je ne vois absolument pas la scène tellement c’est blindé. Il faut se laisser le temps de se faire happer par Penelope Isles, au début je suis vraiment pas convaincue, et finalement c’est très bien, en mode un peu psyché planant.

C’est l’anniversaire de l’ingé son, un gâteau avec des bougies se fait porter de la scène à la régie dans un beau moment de communion !

C’était peut-être pas le meilleur moment pour les programmer, un samedi soir à 23h j’avais plutôt envie d’énergie festive, surtout qu’ensuite la plage ferme et les ¾ des autres lieux aussi…

Je me demande s’ils ont un deal avec les Clubs pour terminer les concerts plus tôt le samedi soir, genre clause de non concurrence, en tout cas c’est un peu frustrant.

Comme il y a trois ans, je finis au Latest Music Bar qui ne sert plus que de la Kro à la pression, ou de la Red Swipe en canette. Je vous laisse deviner ce que j’ai choisi, ça m’a rappelé Bristol et la Tyskie.

Je suis un peu déprimée, une fois de plus, de me dire que je me fais chier à venir en train #bilancarbone et qu’ils en sont encore à vendre des canettes et des bouteilles en plastique. BREF.

Pour descendre dans la salle en basement, c’est encore du One in one out. Je finis par entrer et ne rien vois, mais au moins je suis habilement placée pour le dernier groupe quand tout le monde remonte pour aller commander à boire !

RETRO VIDEO CLUB

Je ne suis pas mécontente de finir par un groupe de rock écossais !

On n’est pas censé juger le physique, il faut néanmoins avoir conscience que ça peut jouer dans l’explosion d’un groupe, et je dois dire que le chanteur me fait penser au Sheriff de Nottingham dans Robin des Bois. En tout cas musicalement c’est cool.

Là dans mes notes, il y a écrit « Je suis trop une victime avec les anglais, j’ose rien dire, ils m’impressionnent trop ». Je ne sais plus à quel propos c’était, mais je suis bien obligée de dire que c’est vrai. Peut-être aussi parce que je peux difficilement être cynique ou désagréable avec mon niveau d’anglais, j’ai souvent l’impression d’être une enfant timide…

Je rentre me coucher en longeant la plage, je suis déjà nostalgique.

Changement d’ambiance météorologique le dimanche, comme si le filtre technicolor avait été enlevé à la fin du festival !

J’ai enfin le temps d’aller prendre un petit déjeuner chez Wolfox, en regardant tomber la pluie. Dans un sens ça me plait, car ça me rappelle encore des souvenirs de lecture à Bristol dans des endroits cocoons, quand le temps est maussade, avec les rumeurs des conversations alentour.

Il s’avère que c’est une chaine, ça n’empêche que l’Egg Royal fait plaisir !

Sur le trajet retour, j’ai des images en boucle, des visages, des sourires, des sensations. J’ai refait le stock de visages de figurants pour mes rêves futurs.

(Est-ce que j’ai acheté mes billets pour 2023 dès le dimanche soir ? Evidemment.)