[THE GREAT ESCAPE, PART VII]
Ils ont annulé leur concert de la veille, je pensais que je ne les verrais décidément jamais, mais ils assurent bien celui-ci à Horatios !
J’ai été un peu surprise, je pensais que le masque blanc et la perruque noire c’était uniquement pour les photos promos. En fait ils les portent tous sur scène, ainsi que des gants blancs. Idem pour les deux danseuses / chanteuses. Associé à leur musique, ça créé forcément une atmosphère particulière, qui change et fait du bien dans ce marathon festivalier.
Une étrange langueur, de la mélancolie bizarre, qui aurait sans doute été encore plus prégnante dans un lieu plus adapté.

De retour au Coalition parce que j’ai encore l’impression que je vais y revivre de beaux moments comme la veille. Spoiler alert : pas vraiment. Coach Party m’emballe moins en live qu’à l’écoute. Je dois dire que j’avais bon espoir vu que l’Île de Wight est à la mode cette année grâce à Wet Leg, mais ça peut pas être gagnant à tous les coups. À revoir !
Je pars avant la fin histoire de tenter Crows. Il y a une file d’environ 100 personnes devant le Revenge…
J’opte pour la Plage, même si la prog est pas dingue pour le site principal cette année.

Rien de nouveau sous le soleil pour ce duo hip-hop old school. C’est bien fait sans provoquer la moindre émotion en moi, ça me fait penser à pas mal de trucs. Ils sont de Brighton donc il y a des méga fans et j’ai l’impression de passer à côté d’un truc mais tant pis !
J’ai un verre de gin tonic à la main pour me redonner de l’entrain, c’est bien le moins car je ne vois absolument pas la scène tellement c’est blindé. Il faut se laisser le temps de se faire happer par Penelope Isles, au début je suis vraiment pas convaincue, et finalement c’est très bien, en mode un peu psyché planant.
C’est l’anniversaire de l’ingé son, un gâteau avec des bougies se fait porter de la scène à la régie dans un beau moment de communion !
C’était peut-être pas le meilleur moment pour les programmer, un samedi soir à 23h j’avais plutôt envie d’énergie festive, surtout qu’ensuite la plage ferme et les ¾ des autres lieux aussi…
Je me demande s’ils ont un deal avec les Clubs pour terminer les concerts plus tôt le samedi soir, genre clause de non concurrence, en tout cas c’est un peu frustrant.
Comme il y a trois ans, je finis au Latest Music Bar qui ne sert plus que de la Kro à la pression, ou de la Red Swipe en canette. Je vous laisse deviner ce que j’ai choisi, ça m’a rappelé Bristol et la Tyskie.
Je suis un peu déprimée, une fois de plus, de me dire que je me fais chier à venir en train #bilancarbone et qu’ils en sont encore à vendre des canettes et des bouteilles en plastique. BREF.
Pour descendre dans la salle en basement, c’est encore du One in one out. Je finis par entrer et ne rien vois, mais au moins je suis habilement placée pour le dernier groupe quand tout le monde remonte pour aller commander à boire !
Je ne suis pas mécontente de finir par un groupe de rock écossais !
On n’est pas censé juger le physique, il faut néanmoins avoir conscience que ça peut jouer dans l’explosion d’un groupe, et je dois dire que le chanteur me fait penser au Sheriff de Nottingham dans Robin des Bois. En tout cas musicalement c’est cool.
Là dans mes notes, il y a écrit « Je suis trop une victime avec les anglais, j’ose rien dire, ils m’impressionnent trop ». Je ne sais plus à quel propos c’était, mais je suis bien obligée de dire que c’est vrai. Peut-être aussi parce que je peux difficilement être cynique ou désagréable avec mon niveau d’anglais, j’ai souvent l’impression d’être une enfant timide…
Je rentre me coucher en longeant la plage, je suis déjà nostalgique.

Changement d’ambiance météorologique le dimanche, comme si le filtre technicolor avait été enlevé à la fin du festival !
J’ai enfin le temps d’aller prendre un petit déjeuner chez Wolfox, en regardant tomber la pluie. Dans un sens ça me plait, car ça me rappelle encore des souvenirs de lecture à Bristol dans des endroits cocoons, quand le temps est maussade, avec les rumeurs des conversations alentour.
Il s’avère que c’est une chaine, ça n’empêche que l’Egg Royal fait plaisir !
Sur le trajet retour, j’ai des images en boucle, des visages, des sourires, des sensations. J’ai refait le stock de visages de figurants pour mes rêves futurs.
(Est-ce que j’ai acheté mes billets pour 2023 dès le dimanche soir ? Evidemment.)