La journée du patrimoine

Je n’étais pas peu fière, la semaine dernière, d’avoir enfin pensé à aller visiter le Château de Versailles AVANT d’aller à Paris. En général c’est dans le train du retour, c’est-à-dire un peu tard.

Non parce que je n’ai jamais été au Château de Versailles (j’ai pas eu une enfance facile) (on a quand même été à Eurodisney une fois), alors qu’on nous en parle quand même depuis l’école primaire.

J’ai eu la bonne surprise de découvrir que l’entrée est gratuite pour les chômeurs, initiative que je trouve fort louable, même si le plein tarif n’est pas excessif (18€ la journée, vu l’espace, c’est pas tant).

 

J’ai tout d’abord testé le RER C dont le trafic, étonnamment, était perturbé.

Arrivée à Versailles-Chantiers, avec une petite pensée émue pour les Podalydès, avant de découvrir l’Hôtel de Ville et le service régional de la police judiciaire qui sont situés dans des bâtiments, comment dire ? Imposants.
En face, l’entrée du Château.

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Je pense franchement que grandir au beau milieu d’une telle architecture doit être légèrement écrasant… Ou glorifiant remarquez. Dans les deux cas, ça doit pas donner des adultes très équilibrés.

 

L’avantage de visiter le château au mois de février, hors période scolaire, en pleine semaine, c’est que la fréquentation est réduite. Il y a bien quelques cars de chinois et d’espagnols mais j’imagine que l’été ça doit être infernal.

J’avoue que j’ai fait la visite en mode connasse.

C’est le piège bien connu de la gratuité (des heures et des heures d’analyse en tant que bénéficiaire et octroyeuse), tu culpabilises moins de passer en vitesse devant les tableaux, de partir au milieu du concert pour boire des bières, de louper la première partie, de sauter la salle consacrée aux peintres polonais du XIVe etc.

 

Alors effectivement c’est un poil démesuré comme château, non mais sans déconner ils étaient combien à vivre là-dedans !?
Je me suis dit après coup que j’aurais dû faire une visite guidée, les cartels explicatifs étant assez succincts (et les audioguides sans casques très pénibles, étant donné que tu entends la voix sortant de chacun, formant un gloubiboulga sonore, compte tenu des différentes nationalités présentes).

Passés la taille et le luxe, il faut quand même aimer les décos un peu chargées pour envisager de vivre dans un truc pareil. Disons que moi qui ne suis pas particulièrement fan des dorures, du marbres et des peintures du XVe, je me projette moyennement.

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#egotrip

#egotrip

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Et bizarrement j’ai aussi eu du mal à imaginer la vie qui a pu y être menée à l’époque. Même si on ne peut pas dire que l’aménagement ait totalement été dénaturé.

Par exemple, il n’y a qu’un espace toilettes dans tout le château.

Alors je sais bien que c’est pas franchement typique de l’époque mais la boutique de macarons Ladurée non plus, et son intégration n’a apparemment pas été un problème…

Enfin un peu de sobriété...

Enfin un peu de sobriété…

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J’ai fait l’impasse sur les appartements de la reine parce que je voulais profiter des jardins sous le soleil.

Après avoir jeté un coup d’œil sur le plan, j’ai vite compris l’utilité des voiturettes de golf, du petit train, et admiré l’intelligence des gens venus à vélo.

Dans le parc il y a des bosquets, des plans d’eaux, des forêts, des fontaines, des restaurants, des gens qui font du kayak et un nombre incroyable de joggers ! Je me demande ce que Louis XIV aurait pensé de ces personnes fluos (question au passage : pourquoi les tenues de sport sont obligatoirement fluos ?!) courant sans but dans ses jardins.

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J’ai marché jusqu’au Grand Trianon qui m’a davantage plu. Plus intimiste, une déco plus sobre, bref j’ai des goûts d’impératrice et pas de reine en fait (à bon entendeur…).

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C’est là qu’ont débutées les averses, et je dois dire qu’à regarder la pluie tomber, à l’abri dans la galerie des Cotelles, je m’y croyais presque !

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J’ai fini par le Petit Trianon, domaine de Marie-Antoinette quand elle voulait jouer à la pauvresse. Perso ça m’a fait penser aux éléments Belle Epoque que j’avais en Playmobil (mon enfance était cool en fait).

 

Là, ça faisait 5h que j’étais sur place et il me restait environ la moitié du Domaine à visiter.
Mes jambes ont commencé à chanter « No, no, nooo », et la pluie s’est de nouveau invitée.
J’ai donc entrepris le chemin du retour, entre deux abris, en comprenant pourquoi la billetterie proposait des Pass 2 journées.


 

Après cette royale virée, je me suis rendue au Trabendo (chouette salle) pour les Inouïs du Printemps de Bourges. Je n’en ai pas vu assez pour faire un article mais je place une piécette sur Clément Bazin, beatmaker enthousiaste !

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